L’armée israélienne met une cible dans le dos de six journalistes palestiniens

La guerre génocidaire menée contre le Peuple Palestinien dans la Bande de Gaza cible et aspire à détruire méthodiquement toutes les composantes et les aspects de la société palestinienne. Parmi les corps de métiers qui ont payé, et paient encore le plus lourd tribut de cette guerre sale, les enseignant.es, les soignant.es, les humanitaires, secouristes et les journalistes sont celles et ceux qui ont été le plus méthodiquement attaqué.es.
Les journalistes ont constamment été attaqué.es et ciblé.es au cours des 13 derniers mois. Au moins 167 ont été assassiné.es depuis octobre 2023, 186 autres ont été blessé.es dans la même période. Les troupes israéliennes en ont arrêté plus d’une centaine.
L’agression actuelle contre le nord de Gaza ne déroge pas à la règle. Des journalistes sont touché.es quotidiennement et l’armée israélienne vient de publier une déclaration ciblant six journalistes palestiniens, les accusant d’appartenance aux groupes armés du Hamas et du Jihad Islamique Palestinien. Les six journalistes accusés de terrorisme sont Anas al-Sharif, Talal Aruki, Alaa Salama, Hossam Shabat, Ismail Farid et Ashraf Saraj.
The Israeli military accused six Al-Jazeera journalists covering #GazaGenocide of being linked to Hamas and Islamic Jihad groups, labeling them as “terrorists.”
The six named journalists are Anas al-Sharif, Talal Aruki, Alaa Salama, Hossam Shabat, Ismail Farid, and Ashraf Saraj. pic.twitter.com/wUmdAmaFMH
— Al-Jarmaq News (@Aljarmaqnetnews) October 24, 2024
Cette énième accusation sans fondement est une composante stratégique de la communication de propagande de l’armée israélienne. Les autorités militaires accusent quasi-systématiquement les journalistes palestiniens d’appartenance à des groupes armés pour justifier leurs exécutions sommaires ou leur mort dans les bombardements que ces dernier.es couvraient.
L’aspect inédit de cette mise en scène, la présentation des profils des six journalistes structurée comme un avis de recherche, réside dans le fait de rendre publiques ces accusations avant de les assassiner.
Parmi les six journalistes ciblés par l’armée israélienne, on retrouve Anas Al-Sharif, journaliste du nord de Gaza, qui a couvert l’ensemble des offensives génocidaires dans cette partie de l’enclave gazaouie depuis octobre 2023. Anas est constamment menacé par les autorités militaires israéliennes, notamment depuis le mois d’aout 2024, où il avait été publiquement menacé.
On retrouve aussi Ismail Abou Omar parmi les six journalistes listés. Le correspondant de la chaîne Al-Jazeera avait déjà été très gravement blessé en février 2024. Il avait alors été transféré à l’étranger pour soigner sa jambe, touchée dans un bombardement, avant de revenir couvrir la guerre génocidaire dans la Bande de Gaza.
Enfin le jeudi 24 octobre, les troupes israéliennes ont kidnappé le jeune activiste Abod Battah. Ce jeune Gazaoui couvre le conflit en diffusant les images des agressions israéliennes en les diffusant sur ses réseaux sociaux.
Les troupes israéliennes l’ont capturé avec des dizaines d’autres civil.es dans l’hôpital Kamal Adwan, ont mis en scène leur arrestation en les dénudant, avant d’en libérer une partie.
Sources : Quds News Network / WAFA / Anas Al-Sharif / Al-Jarmaq News / Motassem A.Dalloul / Abod_BT